Affaire Borjomi: Bourdjanadze dénonce un embargo économique contre la Géorgie

© RIA Novosti . Sergei GuneevNino Bourdjanadze
Nino Bourdjanadze - Sputnik Afrique
S'abonner
Nino Bourdjanadze, présidente du parlement géorgien, a estimé vendredi, s'entretenant avec des journalistes, que l'interdiction d'importer l'eau minérale Borjomi et d'autres denrées géorgiennes n'était rien d'autre qu'un "embargo économique" décrété par Moscou contre son pays.

Nino Bourdjanadze, présidente du parlement géorgien, a estimé vendredi que l'interdiction d'importer l'eau minérale Borjomi et d'autres denrées géorgiennes n'était rien d'autre qu'un "embargo économique" décrété par Moscou contre son pays.

"Une nouvelle décision à l'encontre de la Géorgie vient d'être prise, ce qui prend clairement l'ampleur d'un embargo économique. Naturellement, nous y réagirons", a-t-elle indiqué devant les journalistes.

D'après elle, l'interdiction d'importer en Russie l'eau minérale Borjomi, décrétée le 5 mai, est un nouvel argument pour ceux qui soutiendraient le retrait de la Géorgie de la Communauté des Etats indépendants (qui regroupe tous les pays d'ex-URSS à l'exception des pays baltes et du Turkménistan, ndlr).

Sans aucun doute, la Russie a décidé de poursuivre ses pressions politiques et économiques contre la Géorgie", a encore estimé Mme Bourdjanadze.

Les députés géorgiens sont toutefois sûrs que l'eau minérale Borjomi trouvera maintenant des débouchés de loin plus intéressants que le marché russe.

"Il s'agit d'une guerre économique contre la Géorgie. Je pense que l'eau minérale Borjomi trouvera des débouchés qui vaudront bien le marché russe. Cette marque est beaucoup plus stable que l'administration russe et sa politique", a indiqué aux journalistes le vice-président du comité parlementaire pour les questions juridiques, Nika Gvarania.

Konstantin Gabachvili, président du comité parlementaire pour les relations internationales, estime quant à lui que le Rospotrebnadzor (autorités sanitaires russes, ndlr.) veut renforcer ses pressions contre la Géorgie. "Pour parvenir à ses objectifs, la Russie ne cesse d'intensifier contre nous ses pressions, qui sont liées à la volonté de la Géorgie d'intégrer les structures euro-atlantiques. Elles ont également pour but de créer des problèmes de courte durée dans le règlement des conflits (sur le territoire géorgien, ndlr.)", a indiqué le député.

Pour sa part, l'opposition conseille au pouvoir de soulever sans plus tarder la question du retrait de la Géorgie de la CEI. "A notre avis, l'appartenance de la Géorgie à la CEI n'a plus de sens. Je pense qu'il faut se retirer de cette organisation dès à présent et ne pas attendre encore deux ou trois mois", a indiqué aux journalistes le président du groupe d'opposition au parlement, David Zourabichvili.

Le 4 mai, le médecin hygiéniste chef de la Fédération de Russie Guennadi Onichtchenko a interdit l'importation et la vente de l'eau minérale Borjomi.

Selon lui, toutes les autorisations sanitaires relatives à cette marque ont été révoquées.

Les vérifications menées par les services sanitaires russes, a-t-il rappelé, ont permis de déceler 191.000 bouteilles de Borjomi qui étaient stockés ou en vente sans la documentation d'accompagnement appropriée.

Le chef des services sanitaires russes avait demandé il y a quelque temps au producteur géorgien de présenter toutes les données relatives à ce lot découvert à Moscou.

"J'exprimais alors l'espoir que nous pourrions éviter ce qui s'était produit sur le marché du vin géorgien, mais l'absence de réponse m'a poussé à agir", a expliqué le chef des autorités sanitaires russes.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала