"Le pense qu'il s'agit d'une décision barbare, sans rapport avec les véritables sentiments des croyants", a indiqué à RIA Novosti Boroukh Gorine, un des responsables de la Fédération.
Il pourrait s'agir d'un "simple règlement de comptes avec ce journal", a-t-il supposé.
"Cette décision est absurde, elle rejette la vie sociale en Russie plusieurs siècles en arrière", a-t-il souligné.
La fermeture du journal, a-t-il expliqué, aura pour résultat la disparition, en Russie, de la possibilité de débattre des questions de foi, car n'importe qui, n'importe quel média aura peur de faire l'objet d'une vengeance sous prétexte d'offense aux sentiments religieux.
Le représentant de la Fédération des communautés juives de Russie est sûr que le dessin publié dans un journal de Volgograd n'avait pas pour but de blesser les sentiments des croyants : "il ne comporte même pas l'ombre d'un blasphème".
"On peut blesser les sentiments d'un croyant en manquant de respect envers ce qui est sacré pour lui. Mais tous ne sont pas obligés d'observer les dogmes d'une confession interdisant, par exemple, de représenter Dieu ou son prophète", a noté Boroukh Gorine.
"Je ne me sens pas le droit d'imposer à autrui les dogmes de ma religion", a-t-il souligné.
Il y a quelques jours, un journal de Volgograd a publié un dessin représentant le Christ, Mahomet, Moïse et Buddha en train de regarder un téléviseur sur l'écran duquel on voit deux groupes de personnes prêts à s'empoigner. L'un des personnages lance : "Ce n'est pas cela que nous vous avons enseigné!"
Vendredi, le maire adjoint de Volgograd, Andreï Doronine, annonçait que le fondateur de ce journal (mairie) avait pris la décision de le fermer.
