Une inflation élevée est traditionnelle pour janvier - experts financiers

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MOSCOU, 13 janvier - RIA Novosti. Une inflation élevée est traditionnelle pour janvier, mais les prévisions officielles (inflation annuelle) ne seront pas atteintes, estiment les experts des compagnies d'investissement.

Se référant au Service fédéral pour les statistiques (Rosstat), le ministère du Développement économique et du Commerce a annoncé que l'inflation s'était montée à 1,1% au cours des dix premiers jours de janvier.

"Ce chiffre n'a rien d'alarmant", a indiqué à RIA Novosti l'analyste à la compagnie d'investissement Troyka-Dialogue Anton Stroutchenevski.

Selon lui, "le mois de janvier est traditionnellement inflationniste", par exemple, en janvier 2005, les prix à la consommation ont augmenté de 2,6%. Et je pense que nous réussirons à rester en deça de la barre des 2% à la fin du mois", a-t-il estimé.

De l'avis d'Igor Lavouchtchenko, de la compagnie d'investissement Prospekt, la hausse des tarifs dans le secteur du logement a joué le rôle principal dans la montée des prix au cours des dix premiers jours de janvier.

"Traditionnellement, au début de janvier, et aussi en mars, une partie des tarifs réglementés sont revus", a-t-il indiqué, précisant que "les tarifs ne devraient pas subir moins de changements que l'année dernière".

"L'inflation en janvier sera la même qu'en janvier 2005, soit 2,6%", prédit le représentant de Prospekt.

Pour ce qui est des résultats annuels, les experts sont unanimes à affirmer que les prévisions officielles - 8,5% à 9,0% d'inflation pour 2006 - ne seront pas atteintes.

"En théorie, il est possible d'atteindre ces repères mais, fin 2006, nous aurons de toute évidence 9,5%", dit Anton Stroutchenevski, de Troyka-Dialogue, expliquant que le principal facteur inflationniste sera une hausse de 20% des dépenses publiques, ce qui doit entraîner une montée des revenus et des dépenses de la population.

Mais cet indice est toujours inférieur au résultat de 2005 (10,9%) et témoigne de la persistance de la tendance au ralentissement de l'inflation en Russie, souligne l'expert.

Les prévisions d'Igor Lavouchtchenko sont plus pessimistes (10,5%). "Et ce sera la moindre des valeurs attendues", affirme l'expert.

"La cause en est une liquidité excédentaire liée aux cours élevés du pétrole", explique-t-il. Il s'attend aussi à une éventuelle révision de stratégie par la Banque centrale et le ministère des Finances : "les autorités accepteront une appréciation non seulement réelle mais aussi nominale du rouble".

"Si tel n'est pas le cas, nous risquons d'avoir plus de 12% d'inflation", affirme l'expert.

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