"La Russie est notre amie et notre voisin, elle a présenté son plan lequel, à notre avis, pourrait constituer une bonne base pour mener des négociations. Nous espérons qu'à l'issue de négociations à Moscou, la proposition russe nous sera profitable", a-t-il indiqué, ajoutant que "l'idée formulée par la Russie doit être complétée pour se transformer en un plan efficace".
A la question de savoir si Téhéran accepte que la Russie mette sous son contrôle la mise en place du cycle du combustible nucléaire iranien, Ali Larijani a répondu que "la République islamique a le droit à l'enrichissement de l'uranium sur son territoire".
"Nous avons convenu avec la partie russe que l'Iran a le plein droit à l'enrichissement de l'uranium et aucun autre pays ne peut priver de ce droit un Etat membre de l'AIEA qui cherche à utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques", a indiqué le principal négociateur iranien sur les questions nucléaires.
"La proposition russe est acceptable mais uniquement dans ce cadre-là", a-t-il ajouté.
Une délégation russe avec à sa tête le secrétaire adjoint du Conseil de sécurité de la Fédération Valentin Sobolev s'est trouvée à Téhéran le 7-8 janvier. Cette visite a donné lieu à l'examen de la proposition de Moscou de créer, sur le territoire russe, d'une entreprise conjointe russo-iranienne d'enrichissement d'uranium.
Les parties ont convenu de poursuivre leurs contacts et consultations. A cette fin, une délégation du Conseil supérieur de la sécurité nationale iranien se rendra à Moscou en février 2006.
Vendredi, le vice-premier ministre et ministre de la Défense, Sergueï Ivanov, a déclaré que la proposition faite par Moscou à l'Iran et relative à l'enrichissement et au retraitement du combustible nucléaire brûlé reste sur la table des négociations.
"Par cela même, nous donnons à l'Iran la possibilité de développer son secteur de l'énergie nucléaire sans violer les normes du droit international", a indiqué le responsable gouvernemental russe.
