On parle à Tbilissi d'une "hystérie anti-géorgienne" de Moscou

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TBILISSI, 26 décembre - RIA Novosti. Les propos, tenus par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au sujet du refus de Tbilissi de délivrer des visas à des militaires russes ont été qualifiés de manifestation d'"hystérie anti-géorgienne" par Konstantin Gabachvili.

"Malheureusement, des cycles d'hystérie anti-géorgienne ne cessent toujours pas en Russie, et la dernière déclaration du chef de la diplomatie russe en est sans doute un", a notamment déclaré lundi le président du Comité pour les Relations extérieures du Parlement géorgien, Konstantin Gabachvili, cité par l'agence "New-Georgia".

"Cette déclaration peut bien être évaluée comme encore un peu de fiel supplémentaire pour aggraver le problème déjà sérieux du gaz, et quoi qu'on nous dise la décision sur le prix du gaz n'a pas été économique, mais bel et bien politique", a estimé le parlementaire géorgien.

Selon Konstantin Gabachvili, les propos tenus récemment par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, sont pour le moins difficiles à comprendre, "car quelque 400 visas ont d'ores et déjà été délivrés à des militaires russes, et les retards qui s'y produisent sont notamment dus au fait que la partie russe présente tard les papiers nécessaires pour visas".

"Sans papiers, les visas ne sont délivrés par aucun pays du monde, et la Géorgie n'y fait pas exception", a-t-il fait remarquer.

Auparavant, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a qualifié de provocation le refus de la Géorgie de délivrer des visas d'entrée aux militaires russes se rendant dans ce pays pour en retirer des matériels militaires des bases russes.

"Quand nous avons signé un accord sur le retrait des bases militaires russes du territoire géorgien avec l'ancienne ministre des Affaires étrangères de la Géorgie, Mme Salomé Zourabichvili, il a été convenu que tout était déjà concerté sur le plan politique, et que, juridiquement, tout cela serait couché sur papier, ce qui ne représentait en fait qu'un point purement technique", a notamment déclaré Sergueï Lavrov, en intervenant dimanche dernier en direct au programme "Vesti nedeli" de la chaîne de télévision "Rossia".

Quoi qu'il en soit, par la suite, a noté le chef de la diplomatie russe, Moscou a fait tout ce qu'il a promis de faire dans le courant de 2005, alors que Tbilissi qui "s'était d'ailleurs engagé, lui aussi, à contribuer à ce processus, y compris en délivrant des visas à des militaires russes en rotation sur les bases en question a refusé de délivrer ces visas, en réclamant la signature d'un accord technique évoqué".

"En ce qui me concerne personnellement, je le considère comme une provocation", a dit en substance le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.

Commentant le fait que les relations de la Russie avec la Lettonie et la Géorgie sont des pires parmi les pays de l'ex-URSS, alors que les économies lettonne et géorgienne sont des plus dépendantes de la Russie, Sergueï Lavrov a estimé qu'il s'agissait "sans doute là de certaines réminiscences du passé et en partie de la volonté de s'affirmer".

"Nous le comprenons bien, mais quand les relations avec nous sont présentées comme la principale cause de l'absence de tout progrès dans leurs propres économies, il est tout à fait évident que de telles tentatives de présenter les faits ne contribuent guère à la réalisation des intérêts à long terme des Etats en question", a noté en conclusion le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

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