ACHKHABAD, 20 octobre - RIA Novosti. Faisant partie de l'Union européenne, la Lettonie et l'Estonie sont à l'abri des critiques dans le dossier des droits des minorités nationales, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans un discours prononcé jeudi à Achkhabad dans le Centre national de la démocratie et des droits de l'homme.
"Au sein de l'OSCE et du Conseil de l'Europe, l'Union européenne protège Riga et Tallinn des critiques en matière de défense des droits de l'homme", a-t-il déclaré.
"La protection des droits des compatriotes, où qu'ils vivent, est l'une des priorités de notre politique extérieure, et ne ferons pas de compromis là-dessus", a-t-il dit.
"La Russie est extrêmement préoccupée par la situation des russophones en Lettonie et en Estonie", a indiqué le ministre.
"Hélas, nous ne voyons aucun progrès dans la situation. Une grande partie de la population de ces pays est privée de droits démocratiques fondamentaux, celui de faire ses études dans sa langue maternelle et celui de participer aux élections municipales", a-t-il rappelé.
Moscou a l'intention de promouvoir, dans le cadre de la réforme de l'ONU, ses positions de principe en matière de défense des droits de l'homme.
"Le processus de mise en place d'un Conseil pour les droits de l'homme doit être démocratique et conforme aux principes de l'égalité souveraine des États fixés par la Charte des Nations unies", a-t-il relevé.
L'ONU devant s'adapter aux nouvelles réalités historiques, "c'est seulement en s'appuyant sur un large compromis que nous pourrons déboucher sur un renforcement de l'autorité et de la légitimité des Nations unies", a dit Sergueï Lavrov.
Le ministre russe des Affaires étrangères a souscrit à l'initiative du président turkmène Saparmourat Niazov proposant de créer à Achkhabad un Centre des Nations unies pour la diplomatie préventive.
