Si la Russie avait tout de suite demandé l'assistance étrangère, on aurait pu sauver les 23 personnes qui se trouvaient dans le 9e compartiment du sous-marin "Koursk" et restaient en vie pendant plus de deux jours et demi après le naufrage, a indiqué l'avocat des familles des victimes, Me Boris Kouznetsov, interrogé vendredi par des journalistes.
Par contre, il n'était plus possible de sauver les autres, car ils sont morts dans les premières minutes qui ont suivi les explosions, a-t-il dit.
L'avocat s'est dit convaincu que le naufrage du sous-marin nucléaire était dû à une explosion de torpilles.
"Je suis absolument persuadé que cela a été ainsi et je réfute complètement les déclarations de certains responsables militaires qui évoquent une collision avec un sous-marin étranger", a dit Me Kouznetsov.
Aucun sous-marin étranger n'aurait pu supporter une collision avec le "Koursk". Celui-ci est "deux fois plus grand que n'importe quel grand sous-marin américain. Ce serait comme si un cycliste entrait en collision avec un camion", a-t-il indiqué.
L'avocat qualifie d' "insensée" la troisième version de la tragédie selon laquelle le sous-marin aurait été percuté par une torpille ennemie. "Il y aurait eu alors une explosion", a-t-il rétorqué.
Le sous-marin nucléaire "Koursk" a coulé le 12 août 2000 dans la mer de Barents, à 157 km au nord-ouest de la base navale de Severomorsk. Les 118 marins qui étaient à son bord ont trouvé la mort.