La Convention pour la protection des minorités nationales en Lettonie ne s'étendra pas sur les populations russophones

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MOSCOU, 27 mai - RIA-Novosti. Ratifiée la veille au soir par le Parlement de la Lettonie, la Convention pour la protection des minorités nationales ne s'étendra pas aux populations russophones de ce pays, populations ayant jusqu'ici le statut de non-citoyens. C'est ce qu'a notamment déclaré ce vendredi dans une interview à RIA-Novosti le président du Comité pour les Affaires internationales de la Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe), Konstantin Kossatchev.

Selon les estimations des experts, il s'agit bien là de quelque 450 000 citoyens russophones qui sont classés non-citoyens, en vertu de la loi lettonne.

Konstantin Kossatchev a fait remarquer que la Lettonie figurait parmi les très peu nombreux pays de l'Europe qui n'ont toujours pas ratifié la Convention sur la protection des minorités nationales. Bien plus, la Lettonie est sans doute l'unique Etat en Europe où la violation des droits des minorités nationales constitue un "facteur de routine", a noté le député.

Cela dit, le président du Comité pour les Affaires internationales de la Chambre basse du Parlement russe a signalé que la ratification par la Lettonie de ladite Convention n'était pas du tout son choix libre, mais plutôt une réaction forcée à la critique massive de la part de la communauté européenne.

Konstantin Kossatchev a aussi indiqué qu'au cours de la ratification de la Convention, les parlementaires lettons avaient quand même réussi à se tirer de cette situation plutôt embarrassante pour eux. Autrement dit, ils ont ratifié ce document, en y ajoutant toute une série de réserves qui vident pratiquement ce document de tout son sens, a continué le député russe.

Et de préciser que la Convention ratifiée ne s'étend notamment pas aux non-citoyens, alors que ce sont justement leurs droits qu'elle est appelée à protéger en premier lieu.

En outre, les minorités nationales seront toujours privées de toute possibilité d'user de leur langue maternelle dans la correspondance officielle avec les organes du pouvoir, ainsi que dans les noms topographiques des rues, des agglomérations, etc..

En conclusion, Konstantin Kossatchev a espéré que les réserves adoptées par le Parlement de la Lettonie à la ratification de la Convention en question feraient l'objet d'une très sérieuse discussion à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) et seraient prises en considération lors de l'examen de la question d'une éventuelle reprise d'une mission d'observation de l'APCE en Lettonie.

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