Jaap de Hoop Scheffer: Moscou et Tbilissi doivent régler eux-mêmes la question du retrait des bases militaires russes du territoire géorgien

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BRUXELLES, 18 mai - RIA-Novosti. Moscou et Tbilissi doivent régler eux-mêmes la question du retrait des bases militaires russes du territoire géorgien, a déclaré, ce mercredi, le Secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer.

"Cette question doit être réglée aux négociations entre la Géorgie et la Fédération de Russie. Quoi qu'il en soit, il est tout à fait évident que ces bases doivent en être retirées", a fait remarquer Jaap de Hoop Scheffer, à l'issue de sa rencontre dans la capitale belge avec les ministres géorgiens des Affaires étrangères, de la Défense et de l'Intégration euratlantique.

Cela dit, le Secrétaire général de l'OTAN a tenu à rappeler que le retrait desdites bases était prévu par les décisions du Sommet d'Istanbul de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en 1999. (Mais en réalité, comme l'affirment les experts russes, il ne s'agissait pas dans les Accords d'Istanbul du retrait des bases militaires russes, mais des délais et de la procédure de leur fonctionnement, qui auraient dû être établis aux négociations entre les deux pays concernés, encore que l'OSCE se soit alors engagée à accorder une assistance financière dans la solution de tous les problèmes liés à la présence des bases militaires russe en Géorgie).

La ministre des Affaires étrangères de la Géorgie, Mme Salome Zourabichvili, a déclaré, pour sa part, qu'il était dans l'intérêt réciproque de Moscou et de Tbilissi de régler enfin le problème du retrait des bases. Pourtant, a-t-elle souligné, cette question qui est essentielle dans les relations entre Tbilissi et Moscou n'est toujours pas close.

Qui plus est, Salome Zourabichvili a formellement démenti l'affirmation selon laquelle, aux négociations bilatérales, la partie russe aurait fait des concessions unilatérales à la Géorgie.

"Au cours de ces négociations, les deux parties et notamment la partie géorgienne ont formulé suffisamment de propositions de compromis", a-t-elle dit.

Or, la ministre géorgienne des Affaires étrangères n'a pas voulu parler des délais éventuels du retrait des bases militaires russes. "Je ne vais pas m'arrêter sur la question des délais, mais cela n'empêche que cette question précise reste l'une des questions clés. Toutefois, elle n'est toujours pas réglée", a signalé Salome Zourabichvili.

Cela dit, elle a fait savoir que, lundi prochain, Tbilissi serait le lieu d'un nouveau tour des négociations entre la Géorgie et la Russie. "Nous nous proposons de déployer tous nos efforts pour que ces négociations aboutissent enfin", a dit en conclusion la chef de la diplomatie géorgienne.

Tbilissi insiste sur le retrait des deux bases militaires russes de Batoumi et d'Akhalkalaki avant le début de 2008, c'est-à-dire en l'espace de deux ans et demi. Mais Moscou n'est prêt à retirer ses bases que vers la fin de 2008.

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