Cette démarche reflète "l'annulation de la fusion de Rosneft avec Gazprom, un niveau limité de liquidité, ainsi que la stratégie agressive et la politique financière de la compagnie", lit-on dans le communiqué.
"La révision à la baisse des notes de la compagnie reflète l'opinion de Standard&Poor's qui estime que les performances financières de la société se sont détériorées suite à une dette élevée (notamment, à court terme et couverte), à l'acquisition de Youganskneftegaz, ancien actif principal de production de Yukos, pour 9,3 milliards de dollars, à un niveau limité de liquidité et à une stratégie financière très agressive. Le niveau actuel des notations suppose une attitude globalement positive des institutions financières contrôlées par l'Etat, mais nos attentes de ce soutien s'avèrent légèrement moins élevées du fait de l'annulation de la fusion", dit Tatiana Kordioukova, analyste de crédit à Standard&Poor's.
Dans le même temps, les notes de Rosneft restent sur la liste de CreditWatch, faisant état des craintes de Standard&Poor's que la situation autour de la liquidité demeure le risque principal pour Rosneft, en raison du fait que les engagements à court terme de la compagnie, très considérables, ne sont pas couverts par des ressources liquides accessibles.
"L'exclusion des notes de la compagnie de la liste de CreditWatch dépendra des évolutions autour de la liquidité, a poursuivi Tatiana Kourdioukova. - Si Rosneft n'obtient pas l'accord des banques de ne pas présenter de crédits à un remboursement avant terme et n'obtient pas un financement suffisant pour couvrir sa dette à amortir, les notes pourraient être révisées à la baisse une nouvelle fois".
De son côté, l'agence de cotation Moody's relève la note de l'émetteur Rosneft, qui passe de Ba3 à Baa3.
L'agence a confirmé la note des euro-obligations de la compagnie, à hauteur de 150 millions de dollars, au niveau de Baa3.
Les deux notes ont une perspective stable.
L'agence explique ses démarches par l'annulation de la fusion projetée de Rosneft avec Gazprom.
