Suite aux tirs qui ont éclaté ce 27 septembre dans le Haut-Karabakh, république autoproclamée située dans le Caucase, le ministère russe des Affaires étrangères exhorte les parties en conflit à cesser leurs actions militaires et à négocier.
«Selon nos informations, la situation s’est rapidement détériorée dans la zone du conflit du Haut-Karabakh. Des tirs intenses éclatent le long de la ligne de contact des deux côtés. Il y a des victimes», indique un communiqué publié sur le site internet de la diplomatie russe.
Lors d’une conversation téléphonique avec son homologue arménien, Sergueï Lavrov s’est dit préoccupé par le prolongement des actions militaires dans la région. Il a souligné la disponibilité de Moscou pour agir en tant qu’intermédiaire afin de stabiliser la situation.
La nécessité de cesser le feu dans les meilleurs délais a été particulièrement mise en valeur par le chef de la diplomatie russe.
Déroulement des tensions
Après que de nouveaux affrontements ont éclaté entre les parties azerbaïdjanaise et arménienne dans la région du Haut-Karabakh dans la matinée du 27 septembre, le Président de cette république autoproclamée a décrété la loi martiale et la mobilisation générale, selon son porte-parole.
L’Arménie a déclaré avoir abattu deux hélicoptères et trois drones azerbaïdjanais. La Défense arménienne a ensuite indiqué que les combats se poursuivaient.
Une «contre-offensive» a été lancée, selon le ministère azerbaïdjanais de la Défense.
Conflit qui dure depuis des années
Principalement peuplés d’Arméniens, cette région autonome avait annoncé en 1988 son intention de se séparer de l’Azerbaïdjan qui faisait alors partie de l’URSS. À l’époque, les hostilités avaient fait près de 15.000 morts dans le Haut-Karabakh.
Depuis 1992, le règlement pacifique du conflit fait l'objet de négociations menées dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE coprésidé par les États-Unis, la Russie et la France. Le premier cessez-le-feu a été conclu en 1994. Après que les parties se sont mutuellement accusées d’avoir lancé des offensives en avril 2016, de violents combats avaient déjà eu lieu.