Sans Détour

"La paix par la force": la Russie impose ses conditions

Dans cet épisode de Sans détour, Karine Bechet revient sur l’actualité internationale. Pourparlers entre les États-Unis et la Russie, proportionnellement à l’avancée de l’armée russe sur le front, un service militaire volontaire en France et Macron veut envoyer des forces sur le front. Et pour payer cela, la spoliation des actifs russes se précise.
Sputnik
Selon Karine Bechet, les élites globalistes ont du mal à proposer un accord, qui respecte réellement les intérêts de la Russie, car ils ne peuvent pas ne pas contrôler le territoire:
"C’est une question de principe: le Monde global ne peut qu’avancer, il ne peut pas reculer. Sinon, il serait en danger. Sinon, il risquerait de ne plus être global."
La volonté de Macron de se mettre en avant dans le processus de négociation n’a rien à voir avec une volonté de chercher la paix, mais est très claire, selon Karine Bechet:
"Il ne s’agit pas de chercher un véritablement règlement pacifiste du conflit, qui puisse mettre un terme à cette guerre en Ukraine, quoi qu’il dise à ce sujet. L’enjeu réel pour lui est beaucoup plus pragmatique: remettre les Européens dans le jeu géopolitique, officiellement autour de la table".
Pendant ce temps-là, l’armée russe avance, Pokrovsk et Voltchansk sont libérées, ce qui explique l’urgence pour les Globalistes de conduire la Russie à la table des négociations.
"Comme l’a annoncé le ministère de la Défense, cet automne l’armée russe a libéré rien moins que 87 localités: 31 dans la République populaire de Donetsk, 24 dans la région de Dnepropetrovsk, 20 dans la région de Zaporojié, 11 dans la région de Kharkov et une, Iounakovka, dans la région de Soumy, qui était un centre logistique."
Mais la guerre coûte cher et les Européens, qui doivent désormais assumer la plus grande partie du coût financier de la guerre sur le front ukrainien, se dirigent de plus en plus sûrement vers l’erreur fatale de la spoliation des actifs russes. Et pour dépasser l’opposition de certains pays européens comme la Belgique, la Commission européenne envisage de ne pas appliquer le principe de l’unanimité:
"Ursula von der Leyen plaide pour un "prêt de réparation", qui peut être non pas de 140, mais de 90 milliards d’euros, adossé sur ces avoirs, dont l'essentiel se trouve en Belgique. Cette option, soutenue par l'exécutif européen, serait votée uniquement à la majorité qualifiée. Autrement dit, la règle de l’unanimité, qui protège l’illusion de souveraineté des pays membres de l’UE sur des questions aussi importantes, s’écroulerait."
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