Avenir souverain

Dette, commerce, domination: les nouveaux visages du colonialisme

Le 16 octobre dernier, la Quatrième Commission de l’ONU a adopté une résolution instituant une Journée internationale contre le colonialisme sous toutes ses formes. Un texte soutenu par le Sud global, rejeté par les États-Unis et Israël, et accueilli avec prudence par les anciennes puissances coloniales.
Sputnik
Dans cet épisode d’Avenir Souverain, l’historien et écrivain Amzat Boukari Yabara, figure intellectuelle du panafricanisme contemporain, analyse la portée réelle de cette résolution. Selon lui, ce vote reflète avant tout un clivage entre un Sud global attaché à sa souveraineté et un Nord qui peine à rompre avec ses logiques de domination. Mais au-delà du symbole, l’historien appelle à un combat plus concret, fondé sur actes et sur la cohérence politique, notamment pour les pays africains qui, tout en votant pour, restent parfois dépendants des logiques économiques ou institutionnelles issues du colonialisme.
“Le colonialisme moderne n’a plus besoin d’administrations ni d’armées. Il s’exerce à travers la dette, les institutions financières et les règles du commerce mondial. Tant que ces mécanismes perdureront, la décolonisation restera inachevée. Il ne suffit pas de voter une journée: il faut des actes et une conscience collective de ce que nous subissons encore”, a-t-il affirmé.
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