Dans L’Afrique en marche, le politologue Gilles-Emmanuel Jacquet, vice-président du GIPRI à Genève, décrypte les raisons du nouvel intérêt américain pour la base aérienne de Bagram, située non loin de la Chine.
Selon lui, "un retour des forces américaines en Afghanistan serait très mal perçu par la base électorale de Trump", tandis que les Talibans ont catégoriquement refusé cette idée lors de la conférence du 7 octobre à Moscou.
Les voisins de Kaboul – Inde, Iran, Chine, Russie ou Pakistan – ont également exprimé leur opposition.
"L’Afghanistan normalise peu à peu ses relations avec ses voisins, y compris avec les rivaux de Washington", souligne l’expert.
Pour les États-Unis, Bagram représenterait une position stratégique face à la Chine via le corridor du Wakhan, mais cette ambition se heurte à la réalité du terrain.
"Les Talibans cherchent à reconstruire leur pays, pas à redevenir un champ de bataille", rappelle Gilles-Emmanuel Jacquet.
Les menaces ou pressions américaines, conclut-il, ont désormais peu de chances d’aboutir dans une région où Washington apparaît de plus en plus isolé.
► Vous pouvez écouter ce podcast aussi sur les plateformes suivantes : Apple Podcasts – Afripods – Deezer – Castbox – Podcast Addict – Spotify