"Avant de se pencher sur l'analyse de la politique économique du gouvernement zimbabwéen et identifier ses insuffisances, il est absolument important de planter le décor complet des contraintes qui pèsent lourdement sur la prise de décision, empêchant la promotion d'un développement viable et durable", affirme à Radio Sputnik Afrique l’économiste malien Modibo Mao Makalou, ancien Sherpa de la Commission de l’Union Africaine et du Nouveau Partenariat pour le Développement (NEPAD).
Et d'expliquer : " Il faut bien rappeler que le Zimbabwe, qui a fait partie de la Rhodésie pendant la période coloniale jusqu'à son indépendance en 1980, était une grande puissance agricole et l'un des pays les plus prospères du continent africain. Mais, malheureusement, depuis l'indépendance suite à une longue de libération nationale, le Zimbabwe est sous sanctions économiques, financières, monétaires et politiques occidentales en guise de punition à ce jour. Ce sont ces sanctions qui sont l'obstacle majeur au décollage économique du pays auxquelles viennent se greffer les défaillances de la gestion gouvernementale".
Ces sanctions, combinées aux faiblesses de la gouvernance, ont plongé le pays dans l’hyperinflation et l’instabilité. Mais grâce à des réformes, à la création d’une nouvelle monnaie (le ZIG) et à une relance de la coopération avec la BAD et le FMI, la croissance devrait atteindre près de 7 % en 2025, au-dessus de la moyenne africaine.
À écouter dans L’Afrique en Marche : pourquoi l’annulation de la dette pourrait libérer le potentiel du Zimbabwe.
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