Identités Africaines

La colonisation est "l'une des violences les plus insupportables qu'on puisse commettre"

Dans cet épisode d’Identités Africaines, Florent Couao-Zotti, auteur béninois et conseiller technique à la culture, revient sur son parcours, son roman primé Western Tchoukoutou et l’héritage de la colonisation. Un entretien enregistré à l’Académie royale du Maroc, où il s’appuie sur une vision sans concession de l’histoire africaine.
Sputnik
Florent Couao-Zotti aborde frontalement l’impact de la colonisation, rejetant l’idée qu’elle ait pu apporter quoi que ce soit de positif aux peuples africains. Pour lui, cette période reste synonyme de violence culturelle et de spoliation, une rupture dont les séquelles perdurent. Son analyse, nourrie par l’histoire du Bénin et son travail sur la mémoire, souligne l’urgence de regarder ce passé en face sans euphémisme.

"Venir, s'installer sur les terres d'autrui, violer leur culture, imposer une autre culture, c'est l'une des violences les plus insupportables qu'on puisse commettre sur un peuple. Et dire après qu'il y a des bénéfices de ça… il n'y a aucun bénéfice. Certes, nous avons hérité la langue française, mais s’il n'y avait pas eu cette colonisation, il y aurait une autre dynamique. Avec le savoir-faire de nos artisans, le savoir-faire des médecins de l'époque, la construction, l'architecture de l'époque, il y a tout un savoir-faire qui était là, qui a été brisé vraiment par l'éruption de cette violence-là. Et on a beau dire, quel que soit le pays où l'on passe, dans l'histoire, la colonisation n'a jamais été bénéfique pour les peuples qui l'ont subie", souligne l’écrivain.

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