Et de poser la question: 'Jusqu’où le chef de l’État par intérim peut-il être influencé, voire corrompu, par Israël? Et la Syrie pourra-t-elle éviter la partition et la dislocation dans un environnement régional aussi hostile?" L’enjeu est à la fois territorial, énergétique et symbolique. Pour Scholler, les ressources en eau et les corridors de transport sont au cœur de la stratégie israélienne. "Israël ne cherche plus seulement à être accepté: il veut devenir indispensable. Grâce aux infrastructures, il impose une normalisation déguisée, où la paix devient un outil de contrôle, et les routes un levier d’influence. Ainsi, dans cette configuration géoéconomique, la région druze de Soueïda devient une charnière géopolitique. Entre le Golan, la Jordanie et les zones kurdes, elle pourrait accueillir un corridor stratégique. Le colonialisme change de visage: il avance sous couvert de développement, c’est le colonialisme version 2.0".