"L’agression lancée par Israël contre l’Iran est intervenue, rappelons-le, à la veille des négociations, qui devaient alors commencer et auxquelles l’Iran avait annoncé sa volonté de participer. […] Ce conflit entre Israël et l’Iran s’inscrit dans la continuité du génocide, qui se déroule à Gaza. Ce qui nous oblige à sérieusement nous interroger sur les fondements de cette agression, qui semble n’avoir aucun rapport avec le programme nucléaire, même si l’action ambigüe de l’AIEA fut censée légitimer l’engagement des forces israéliennes", affirme à Radio Sputnik Afrique Karine Bechet-Golovko, professeur de droit invité à l'Université d'État de Moscou.
Évoquant les conséquences régionales de cette agression contre l’Iran, Mme Bechet-Golovko explique que "l’Asie centrale constitue la zone vitale naturelle de la Russie, telle qu’historiquement elle s’est constituée, mais aussi une zone stratégique importante pour l’Occident. En ce sens, les Américains et leurs satellites continuent à développer la stratégie du Roll back, qui fut formulée après la Seconde Guerre mondiale à l’égard de l’URSS".
Dans le même sens, l’experte estime qu’une architecture de sécurité conjointe en Aise centrale est nécessaire, rappelant à titre d’exemple qu’"à la demande du Kazakhstan, la Russie est intervenue dans le cadre de l’OTSC, afin d’éviter la réalisation d’un coup d’État, qui aurait pu déstabiliser le pouvoir kazakh. En soi, cela montre la capacité de la Russie de contrer les velléités atlantistes dans sa zone d’influence, lorsque les élites locales lui demandent de l’aide. En revanche, s’il est possible d’éviter le pire, l’évolution de la situation politique intérieure et à l’égard du Monde russe, a montré que l’influence atlantiste a profondément pénétré ces zones".
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