Une possible réduction du Commandement des États-Unis pour l'Afrique (AFRICOM) offrirait du temps au continent pour "se réorganiser" afin que des troupes étrangères ne viennent plus "imposées de l'extérieur", a déclaré à Sputnik Afrique Adama Diabaté, conseiller présidentiel malien.
"Les Africains ont compris beaucoup de choses qui étaient cachées, taboues dans le temps, lorsqu'on leur faisait croire que leurs bourreaux étaient leurs sauveurs. En réalité les interventions militaires occidentales ne voulaient pas mettre fin aux conflits, elles visaient à pérenniser les problèmes", souligne-t-il.
Une prise de conscience a notamment eu lieu dans les pays de l'AES, organisation aujourd'hui synonyme de "renaissance culturelle et humaine" en Afrique, selon le responsable.
"Les peuples de ces trois pays ont en eu marre de ce terrorisme fomenté, financé, armé par l'Occident. Ils se sont réveillés et dictent aux dirigeants ce qu'il faut faire, ce que le peuple veut", souligne-t-il.
D'autres pays comme la Russie et la Chine privilégient les échanges gagnant-gagnant, mais la politique occidentale consiste à ne pas les laisser s'épanouir sur le continent, conclut Adama Diabaté.