Alors que la Russie a appelé à nommer au plus vite un nouveau représentant spécial de l'Onu pour la Libye, Idris Hamid, analyste politique et expert des affaires libyennes et africaines, rappelle à Sputnik que les Nations unies ont parfois eu du mal à remplir leur mission.
"Si le rôle de l'organisation reste le même que par le passé, que ce soit en Libye ou dans d'autres pays de la région, l’Onu risque alors d'être à nouveau l’otage des intérêts des grandes puissances. Malheureusement, les efforts de l'Onu n'ont pas abouti. Aujourd’hui, ses solutions sont des mesures à court terme, parfois illusoires", explique-t-il.
Il est donc "extrêmement important d’exclure toute interférence extérieure", comme le préconise Moscou, ajoute l'expert des affaires libyennes et africaines.
"Toute initiative visant à résoudre la question libyenne doit être fondée sur la volonté des Libyens eux-mêmes, en tenant compte uniquement des opinions des pays qui s'efforcent de parvenir à une solution pacifique au conflit", conclut-il.
Le premier adjoint du représentant permanent de la Russie à l'Onu, Dmitri Polianski avait exhorté le secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres à présenter au plus vite un candidat au poste de représentant spéciale de l'Onu en Libye, ce poste restant vacant depuis plus de six mois.
Il avait noté qu'il était important de préserver la mission de l'Onu à Tripoli même pendant la période de transition pour notamment jeter les bases de la future médiation de l'Onu et favoriser le processus de dialogue politique.