Afrique en marche

Poutine est "un homme qui proportionnera toujours sa réponse à l'agression de l'adversaire"

Dans ce numéro de L’Afrique en marche, le général Dominique Delawarde livre son analyse des derniers développements de la crise ukrainienne. Selon lui, la Russie n’est pas "en phase de déclencher un conflit nucléaire contre les États-Unis et l’Otan". Poutine est un "fin joueur d’échecs dans l’arène de la géopolitique mondiale".
Sputnik
"À contrecourant de ce qui est dit dans les médias grand-chemin, notamment occidentaux, je ne pense pas du tout que la Russie est en phase de déclencher un conflit nucléaire contre les États-Unis et les pays européens de l’Otan, même après le test historique dans des conditions de combat du missile hypersonique de moyenne portée Orechnik par les Forces aérospatiales russes en Ukraine", affirme à Radio Sputnik Afrique le général à la retraite Dominique Delawarde, ancien chef Situation-Renseignement-Guerre électronique à l'état-major interarmées de planification opérationnelle de l'armée française.

Et d’expliquer: "Quand nous observons les réactions du Président Poutine aux différents évènements, il n’est pas difficile, à moins de se voiler la face comme le font tout le temps la majorité des médias et des dirigeants politiques occidentaux, de constater qu’il s’agit d’un vrai homme d’État, très mesuré dans ses actes et surtout fin joueur d’échecs dans la grande arène de la géopolitique mondiale. Au grand dam des néoconservateurs anglo-saxons qui contrôlent la majorité des gouvernements occidentaux, Poutine est toujours le maître du jeu en Ukraine, comme nous l’avons tous vu lors de l’expérimentation du missile Orechnik et la réaction piteuse, désordonnée et complétement affolée des responsables politiques et militaires des pays occidentaux et de l’Otan".

Dans le même sens, le général Delawarde affirme que "c'est l'économie qui tranchera le bras de fer entre l'Occident otanien et la majorité planétaire, sous le leadership des BRICS+. Les pays des BRICS+(+13) sont devenus le poids lourd de l’économie mondiale en parité de pouvoir d’achat (PPA). En effet, en PPA, la Russie est actuellement la quatrième économie du monde derrière la Chine, les États-Unis et l’Inde et devant tous les pays européens, y compris la France, l’Allemagne et l’Italie. Ce que nous avons pu observer lors du sommet du G20 au Brésil est très significatif de l’isolement et du déclassement des pays du G7, qui n’ont pas réussi à imposer une condamnation de la Russie dans la déclaration finale malgré les hurlements d’Emmanuel Macron et d’Olaf Scholz".
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