Sur les ondes de Sputnik Afrique, Henri Doué Tai, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie ivoiro-russe, ainsi que François Meylan, ancien officier de renseignement militaire, chef d’entreprise, conseiller financier et essayiste suisse, reviennent sur la dimension géopolitique du sommet des BRICS en Russie et ce que cela signifie pour l’Occident.
Dans un premier temps, Henri Doué Tai est revenu sur la création de la CCI Russie-Afrique : "Vous savez, nous sommes un continent. Il faut sortir de l’engrenage d’être dans les États. La Chambre de commerce ivoiro-russe, cela ne travaille que pour la Côte d’Ivoire. Alors que nous voulons travailler pour l'Afrique. Nous voulons arriver un jour à unir cette Afrique-là, pour que ce soit compact. Qu’elle soit une organisation bien faite pour être très respectés sur tous les plans".
Sur le message envoyé par les BRICS à l’issue du sommet de Kazan, le président de la CCI ivoiro-russe lance : "Les BRICS, c’est pour longtemps. Ils avaient dit que la Russie était isolée. On a vu que la Russie n'est pas isolée. Et ça fait un début. Vous verrez après ce sommet, vous verrez peut-être qu’il y aura d’autres pays qui seront pris aux BRICS".
"Il y a réellement un changement de la gouvernance mondiale qui est en place, plutôt qui est en chemin, et qui est structuré. Alors c'est vrai que ce n'est peut-être pas aussi rapide que d'autres changements à la Soros ou des changements style euro-atlantiste, où il faut tout casser et tout reconstruire du jour au lendemain. Là, c'est beaucoup plus profond, structurel, maintenant depuis bien des années", commente pour sa part François Meylan.
"Il y a en tout cas un dossier où les BRICS étaient unanimes, c’est qu'ils ont dit ‘plus comme avant’, c'est-à-dire qu’ils ne veulent plus revivre le passé. C'est fini ça. […] Ce n’est pas un sommet belliciste, ce n’est pas un sommet sanction, ce n’est pas un sommet contre l'Occident, c'est tout simplement ‘nous disons non, on existe’. Cela représente quand même 42 % de la population mondiale. Et il y a d'autres pays qui sont actuellement candidats, et ils vont rapidement représenter la moitié, voire plus de la moitié de la population mondiale", estime le conseiller financier et essayiste suisse.
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