Arrêt d'un site d'Orano au Niger: Paris, pourtant responsable, "verse des larmes de crocodile"

Avec la suspension des activités du site d'Arlit, "les économies française et européenne prendront un grand coup", explique à Sputnik Afrique Issoufou Boubacar Kado Magagi, analyste socio-économique, mettant en valeur la part importante de l’uranium nigérien dans la production de l’électricité de l’UE (plus de 25% de tous les fournisseurs en 2022).
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En effet, le groupe français a annoncé mettre à l'arrêt le site à partir du 31 octobre. Il a expliqué cette décision par la fermeture de la frontière entre le Niger et le Bénin, ce qui empêche d'exporter le minerai.
"La France veut le beurre et l'argent du beurre; elle entretient un climat d'insécurité aux frontières terrestres entre le Bénin et le Niger, et elle voudrait que le Niger ouvre ses frontières terrestres avec le Bénin sans prendre aucune précaution", réagit M.Magagi.
Face à cette attitude, le Niger "ne peut que se tourner vers des partenaires économiques stratégiques plus compréhensifs, plus attractifs, plus respectueux des valeurs socio-culturelles et économiques africaines", pointe-t-il.
Il rappelle que le Niger est "dans une logique de la conquête de sa souveraineté monétaire et économique à travers la Confédération des États du Sahel". Les autorités du pays ont créé trois sociétés d'État pour gérer l'exploitation et la commercialisation de ressources naturelles majeures:
l'or,
le pétrole,
et l'uranium.
"Rien ne se fera comme avant. Tout partenaire du Niger qui souhaiterait acheter les ressources naturelles nigériennes se devrait de passer par les canaux desdites sociétés d'État créées à cet effet", conclut-il.
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