Les BRICS " sont en train de gagner leur pari" et l'Afrique devrait y prêter attention

L'Afrique doit resserrer ses liens avec les BRICS, qui tentent de sortir de l'hégémonie occidentale, a déclaré à Sputnik Afrique Issoufou Boubakar Kado Magagi, consultant en finances publiques. Le sommet du groupe qui se déroule à Kazan, prouve par ailleurs que la Russie n'est pas isolée sur la scène internationale, selon lui.
Sputnik
Les BRICS se positionnent comme une "alternative aux pays occidentaux néo-imperialistes et néo-colonialistes" et offrent des opportunités de développement économique et social pour l'Afrique, a déclaré ce mardi 22 octobre à Sputnik Afrique Issoufou Boubakar Kado Magagi, consultant en finances publiques et analyste socio-économique.
"L 'Afrique se devrait de diversifier sa coopération économique 'gagnant-gagnant' avec les pays des BRICS, c'est la voie du salut. Les BRICS représentent, une grande opportunité, une alternative crédible pour les pays africains. C'est l'Afrique qui gagne", a-t-il souligné.

Indépendance par rapport au dollar et à l'euro

La banque créée par les BRICS combat aussi "l'hégémonie du dollar et de l'euro" et les États membres privilégient les paiements en monnaies locales, ce qui peut intéresser l'Afrique, selon l'expert.
"Le problème des pays africains réside au niveau du dollar et de l'euro, qui entravent leur développement. Avec l'avènement d'un nouvel ordre économique et financier plus juste, prôné par les BRICS, ils trouveront une immense opportunité de tendre vers le développement, de marquer leur souveraineté monétaire et d'imposer leur emprise sur leurs ressources naturelles", note l'expert.
Selon lui, le sommet du groupe à Kazan démontrera que Moscou n'est pas isolé sur la scène internationale.
"Ce sommet permettra à la Russie de prouver son influence dans le monde, d'obtenir un grand soutien international en faveur d'un système de paiement alternatif au SWIFT dominé et contrôlé par les États-Unis. Ce sommet permettra aussi de constater que Vladimir Poutine n'est pas isolé", conclut Issoufou Boubakar Kado Magagi.
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