Les bombardements israéliens ont contraint plus d’un million de Libanais à fuir à travers le pays et à l’étranger. Certains ont trouvé refuge au monastère chrétien de Saydet al-Najat, comme l'explique à Sputnik l'abbé Gabriel Khairulla.
"Nous n'avons rien planifié à l'avance, mais nous avons décidé d'ouvrir nos portes lorsque les gens avaient besoin d'aide. Aujourd'hui, 350 familles vivent ici, presque toutes sont issues du sud du Liban. Il y a aussi des Africains. Le monastère les a tous accueillis. Aujourd'hui, le monastère est surpeuplé", déclare-t-il.
Certains réfugiés comparent la situation libanaise aux événements de Gaza, déplorant les pertes humaines et matérielles.
"C'est très, très effrayant. Il semblait que les images de Gaza prenaient vie. Les enfants mouraient comme à Gaza, et tout se répétait. Tout ce qui se trouvait autour explosait, volait, et il n'y avait rien à faire", confie une réfugiée à Sputnik.
Salma el-Hayek, raconte comment elle et sa famille ont dû fuir une deuxième fois leur domicile, après l'avoir déjà abandonné en 2006, face à d'autres opérations israéliennes.
"Les bombardements se sont intensifiés, il semblait qu'ils étaient sur le point de toucher la maison. Nous avons passé deux nuits dans la voiture, nous avons survécu et sommes arrivés à Seidat al-Najat. Merci pour l'accueil. Merci à ces chrétiens, nous ne l'oublierons jamais", s’exprime-t-elle ainsi.