Souveraineté de l'information en Afrique, Sputnik bloqué en Occident: Windhoek s'exprime

L'innovation médiatique et le contrôle des informations anti-africaines sont nécessaires pour changer les récits sur le continent, a déclaré à Sputnik Afrique Netumbo Nandi-Ndaitwah, vice-Présidente de la Namibie. La responsable s'est en outre dite préoccupée par la censure visant Sputnik.
Sputnik
La question de la technologie est un "défi auquel est confrontée la radiodiffusion africaine", a déclaré à Sputnik Afrique Netumbo Nandi-Ndaitwah, vice-Présidente de la Namibie.
Des collaborations sont nécessaires pour créer des infrastructures adéquates sur le continent et changer le narratif à son propos, selon elle.
"C'est pour s’assurer que les histoires et les messages africains soient clairs pour les Africains mais aussi pour le monde entier. Afin que l’Afrique ne soit pas seulement considérée comme un continent de problèmes, de guerre, de pauvreté, mais comme un continent qui a un rôle à jouer dans l’effort global de développement humain", a-t-elle souligné.

Éviter la colonisation mentale

Le continent doit par ailleurs contrôler sa propre information, pour ne pas vivre une colonisation mentale, a noté Netumbo Nandi-Ndaitwah.
"L'information a le pouvoir de contrôler l’esprit des gens. Si l’Afrique ne contrôle pas les informations nécessaires à son développement, si elle permet aux citoyens d’être influencés par des informations anti-africaines, alors elle sera définitivement sur la voie de la colonisation mentale", a-t-elle indiqué.
Cette souveraineté de l'information est essentielle pour que l'Afrique continue sa libération, mais il faut aussi que le continent mise sur l'éducation à l'information, pour que "le peuple africain soit éduqué et fasse la différence entre les informations constructives et les informations destructrices", a ajouté la responsable.

Blocage de Sputnik

Netumbo Nandi-Ndaitwah a en outre exprimé son inquiétude face au blocage de Sputnik sur les plateformes occidentales. Selon elle, de telles actions entravent le droit de s'informer.
"Dans toute situation où un média est bloqué, cela implique que le public est privé d'une connaissance plus large de ce qui se passe, qui lui permettrait de prendre des décisions éclairées", a-t-elle conclu.
Discuter