Les Français se comportent en donneurs d’ordre alors que les Russes nous respectent. C'est ainsi que le Premier ministre burkinabè Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla a expliqué à Sputnik Afrique la décision de son pays, insatisfait de sa coopération avec l'Occident, de se tourner vers Moscou.
"Quand nous sommes avec nos partenaires russes, nous sentons qu'ils nous respectent. Comme nous aussi, nous les respectons. Mais quand nous sommes avec nos partenaires français, on a l'impression qu'ils se comportent en donneurs d'ordre, et que nous devons suivre ce qu'ils décident", a indiqué le Premier ministre.
Or avec la Russie, "on discute ensemble, et on élabore les stratégies ensemble. On négocie sur tous les points".
Projets économiques gagnant-gagnant
"Ensuite, sur le plan économique, avec nos partenaires russes, on discute sur les échafaudages économiques, sur les mécanismes économiques, pour que ce soit favorable à tout le monde. Avec les partenaires français, c'est eux qui imposent parfois les contrats selon leurs visions et selon leurs intérêts", a poursuivi le Premier ministre.
Lorsque le Burkina Faso était orienté vers l'Occident, "cela n'a pas conduit à son épanouissement", mais à "l'asservissement politique et économique", a-t-il rappelé.
Et c'est pareil pour le Niger, par exemple, où la France achetait de l'uranium à bas prix alors que sur le marché il valait beaucoup plus cher.
"Alors nous avons voulu maintenant essayer ailleurs. Voilà pourquoi nous sommes tournés entre autres vers la Russie", a conclu le chef du gouvernement.