En accusant les médias russes d'influer sur les élections dans le monde, Meta le ferait elle-même

"En tant qu'ancien modérateur de contenu de Facebook, j'ai vu de mes propres yeux comment l'entreprise a influencé les élections dans le monde entier", a déclaré à Sputnik le lanceur d'alerte de Facebook Ryan Hartwig.
Sputnik
Il a ainsi commenté la décision de Meta* de bannir, à l'échelle mondiale, les réseaux sociaux des médias d'État russes RT et Rossiya Segodnya de ses applications pour prétendue ingérence étrangère.
"Facebook est clairement partial et a un agenda avec les élections. Sur un coup de tête, il peut faire des exceptions dignes d'intérêt pour protéger certains politiciens. Ils pourraient tout aussi bien interdire leur propre application et s’en prendre à eux-mêmes pour activité d’ingérence étrangère."
En ce qui concerne l’influence étrangère de Facebook, il suffit de mentionner les élections en Espagne, au Venezuela et aux États-Unis, selon Hartwig.
Étant donné que Facebook avait subi une pression du Federal Bureau of Investigation (FBI) des États-Unis "pour supprimer des histoires importantes" comme la saga de l’ordinateur portable de Hunter Biden, "d’autres pays devraient considérer Meta comme une agence gouvernementale", a ajouté le lanceur d’alerte.
Quant à la crise ukrainienne, "il est clair que Meta agit en coordination avec le gouvernement américain et le département d’État américain en tant que mandataire pour un conflit étranger", a conclu M.Hartwig.
Ryan Hartwig est le co-auteur du livre Behind the Mask of Facebook : A Whistleblower’s Shocking Story of Big Tech Bias and Censorship ("Derrière le masque de Facebook: l’histoire choquante d’un lanceur d’alerte sur la partialité et la censure des grandes entreprises technologiques").
*Meta est interdite en Russie en tant qu’organisation extrémiste.
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