Des journalistes de la région MENA reviennent sur les sanctions US contre les médias russes

Les dernières accusations du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, contre les médias russes sont fallacieuses et montrent que Washington fait peu de cas de la liberté des médias, ont expliqué à Sputnik plusieurs journalistes d'Afrique et du Moyen-Orient.
Sputnik
L'adoption par Washington de nouvelles sanctions contre la chaîne de télévision RT et le groupe des médias Rossiya Segodnya dont fait partie Sputnik, montre que les États-Unis mentent en affirmant qu'ils défendent la liberté de la presse, ont déclaré à Sputnik des journalistes d'Algérie, de Palestine et du Liban.
"Les États-Unis ont un régime plus proche de la dictature que de la démocratie. La campagne contre RT contredit les affirmations de Washington, selon lesquelles il respecte les opinions différentes et la démocratie", a déclaré le journaliste palestino-britannique Abdel Bari Atwan, rédacteur en chef du média Rai Al-Youm.
Selon lui, en témoigne aussi la position de l'Occident en faveur des repressions et du génocide dans la bande de Gaza.
"La campagne contre RT peut aussi être liée à l’arrestation du fondateur de Telegram en France. D'où cette conclusion: l’Occident n’accepte rien de ce qui vient de l’extérieur, parce que cela l’expose et fait contrepoids à son récit", selon Hakim Bugrara, professeur de médias à l'université d'Alger.
Il a rappelé que Washington n'admettait pas la présence de médias puissants qui contredisent sa position.
"Les Américains sont particulièrement préoccupés par les médias russes, qui ont une portée et une diffusion énormes malgré toutes les tentatives d’interférer avec leur diffusion", a-t-il ajouté.
"L'administration américaine, accusant absurdement RT d'activités de renseignement, projette sur la chaîne sa méthode préférée d'usage des médias à des fins néfastes et sait pertinemment qu'il s'agit d'un média objectif", a dénoncé Ibrahim Awad, vice-président du Conseil national des médias du Liban.
Il a qualifié les déclarations du secrétaire d'État Antony Blinken de fausses et fallacieuses.
"Les Américains n’ont besoin que d’une seule version: la leur. À savoir la falsification, les mensonges et la propagande. Ils ne veulent pas que le monde voie la vérité, d’où ces tentatives de limiter les médias libres", affirme pour sa part Nasser Abou Bakr, président du Syndicat palestinien des journalistes.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait précédemment taxé les médias russes de désinformation et affirmé que la chaîne RT menait des "actions clandestines visant à saper les élections aux États-Unis".
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