Afrique en marche

La Turquie dans les BRICS ? "Le plus probable est qu’elle sera acceptée comme partenaire privilégié"

Il serait difficile à la Turquie d’intégrer les BRICS vu "qu’elle est un membre important de l’Otan, dont elle est la deuxième armée après celle des États-Unis", affirme à Radio Sputnik Afrique le général Dominique Delawarde, retraité de l’armée française. Pour lui, les Turcs pourraient en revanche avoir un statut de partenaire privilégié.
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"Les autorités turques, en particulier le Président Erdogan, constatent et analysent avec justesse la décomposition de l’Occident, aussi bien d’un point de vue économique, financier, scientifique, technologique et éducatif en général, que militaire, géopolitique et géostratégique. La Turquie est située géographiquement au carrefour de plusieurs continents et de plusieurs mers, un avantage que les dirigeants turcs entendent bien exploiter au profit de leur pays et c’est la raison qui les a amenés à déposer une demande officielle d’adhésion aux BRICS", affirme à L’Afrique en marche, le général Dominique Delawarde.

Ancien chef "Situation-Renseignement-Guerre électronique" à l'état-major interarmées de planification opérationnelle de l'armée française, il souligne néanmoins que "cela ne veut nullement dire que la candidature de la Turquie serait acceptée au prochain sommet des chefs d’État des BRICS+, qui se tiendra en octobre à Kazan, en Russie, et ce pour plusieurs raisons".

Et d’expliquer que "la plus importante est de toute évidence tient au fait que la Turquie est un membre important de l’Otan, dont elle est la deuxième armée après celle des États-Unis. Dans ce cadre, il faut bien se rappeler que la Turquie a signé en 2022 le document qui détaille le concept stratégique de l’Otan, une sorte de livre blanc de la Défense de l’alliance, où est clairement et directement mentionné que les deux pays qui constituent des dangers stratégiques pour les pays membres sont la Chine et la Russie, c’est-à-dire les deux pays fondateurs les plus importants des BRICS. Il est évident, au-delà du fait qu’Ankara a acheté les systèmes antiaériens russes S-400, la Turquie doit se prononcer clairement sur ces questions. Le plus probable est qu’elle sera acceptée comme partenaire privilégie des BRICS".
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