L'Ukraine a une position "schizophrène" sur le Kosovo, souligne un historien serbe

Kiev ne voulait pas reconnaître l'indépendance du Kosovo pour ne pas abandonner ses prétentions sur la Crimée, mais l'Otan influe de plus en plus sur ses positions, explique à Sputnik Srdja Trifkovic, rédacteur en chef pour le magazine Chronicles.
Sputnik
L'Ukraine a déclaré il y a des années qu'elle ne reconnaîtrait pas la déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo, pour ne pas créer de parallèle avec la Crimée, mais sa politique s'infléchit sous l'influence de l'Otan, a expliqué à Sputnik Srdja Trifkovic, historien serbo-américain et rédacteur en chef pour le magazine Chronicles.
"La position de l'Ukraine s'aligne de plus en plus sur celle des grandes puissances occidentales, qui considèrent bien sûr l'indépendance du Kosovo vis-à-vis de la Serbie comme le pilier inviolable de leur politique dans les Balkans, bien que ce soit absurde du point de vue moral et juridique", déclare-t-il.
Ce ralliement se fait de "manière sournoise et détournée", mais pourrait déboucher sur une reconnaissance ouverte du Kosovo. Mais l'Occident trouvera sans doute des raisons pour affirmer que les cas du Kosovo et de la Crimée "sont complètement différents".
"On prétendra bien sûr que […] le Kosovo avait le droit de se séparer de la Serbie pour les raisons X, Y et Z. Alors que la Crimée n’a jamais eu le droit de se séparer de l’Ukraine", souligne Srdja Trifkovic.
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