Une crise financière mondiale se profile-t-elle à l'horizon? Des experts répondent pour Sputnik

Le 5 août, les marchés mondiaux se sont effondrés sur fond de crainte d'une récession aux États-Unis. Les actions japonaises ont plongé à leur plus bas niveau depuis 37 ans, les marchés européens ont chuté. Dans le même temps, les indices du Moyen-Orient ont enregistré une baisse en raison des tensions croissantes entre l'Iran et Israël.
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Claudio Grass, expert suisse en économie: "Nous pouvons observer des tendances claires, à savoir que les risques systématiques dans le système financier et monétaire actuel augmentent et que le scénario de 2008 pourrait se répéter à tout moment. Nous assistons déjà à une décimation massive de la classe moyenne, notamment aux États-Unis et en Allemagne, au cours des 18 derniers mois."
Fabrizio Carmignani, professeur d'économie à l'Université du Queensland du Sud (Australie): "Il y a bien sûr un affaiblissement général de la situation économique mondiale. Mais il me semble que la situation pour l'instant ne peut pas être comparée à la crise financière mondiale."
Suranjali Tandon, professeur adjoint à l'Institut national des finances et des politiques publiques de l'Inde: "Il est trop tôt pour se prononcer sur l'existence d'une récession. Bien que cela puisse freiner la demande d'actions, il ne s'agira peut-être pas d'une crise à moins qu'un renversement majeur des actions des entreprises basées sur l'IA n'ait lieu."
Panicos Demetriades, ancien gouverneur de la Banque centrale de Chypre: "Les acteurs du marché craignent que les banques centrales ne soient, une fois de plus, en retard avec leur lenteur à réduire les taux dans un contexte d'affaiblissement des conditions économiques et d'incertitudes géopolitiques accrues."
Marc Ostwald, économiste en chef chez ADM Investor Services International: "Le monde est-il confronté à une récession mondiale? Eh bien, nous avons toujours ce risque permanent lié aux tensions commerciales et, en effet, aux tensions géopolitiques surtout au Moyen-Orient, et entre la Russie et l'Ukraine. Mais pour l'instant, si l'on considère uniquement le cycle économique des États-Unis, ce n'est pas le cas".
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