L'Ukraine veut déstabiliser les alliés de la Russie en Afrique, selon un militant panafricaniste

Kiev et ses alliés occidentaux soutiennent le terrorisme au Sahel en vue de déstabiliser la Russie, partenaire choisie par certains pays du continent, a déclaré à Sputnik Afrique Egountchi Behanzin, président de la Ligue de défense noire africaine, commentant la rupture des relations diplomatiques entre le Mali et l'Ukraine.
Sputnik
Affaibli sur le champ de bataille, Kiev tente de s'attaquer aux partenaires de la Russie en Afrique en soutenant des groupes terroristes, a déclaré ce mardi 6 août à Sputnik Afrique Egountchi Behanzin, militant panafricaniste et président de la Ligue de défense noire africaine.
"On nous fait croire que soutenir des groupes terroristes pour tuer des soldats maliens, c'est déstabiliser l'influence de la Russie. On dirait que l'influence de la Russie en Afrique dérange, mais l'influence des États-Unis, de la France, de l'UE ne dérange pas. Alors que ce sont les Africains eux-mêmes qui ont décidé de mettre en place une coopération avec Moscou", explique-t-il.

Déstabilisation ukrainienne et terrorisme

L'Ukraine agit en "État terroriste" en s'ingérant dans les affaires intérieures du Mali, État souverain, souligne encore Egountchi Behanzin.
Des Ukrainiens jouent d'ailleurs un rôle de déstabilisation en Afrique depuis les années 1970, rappelle le militant, en jouant les mercenaires pour le gouvernement français. Des Ukrainiens étaient notamment impliqués dans le bombardement de Bouaké en 2004, rappelle-t-il.
"Il s'agit bien d’un État terroriste. Les services de renseignement ukrainiens assument avoir aidé des groupes terroristes, il faut qu'on arrête de jouer avec les mots en parlant de séparatistes, etc. Ces personnes qui se revendiquent de l’Azawad… L’Azawad n'existe nulle part à part dans leur tête et sur TikTok. Ils sont affiliés à des groupes terroristes. Ce ne sont pas de simples séparatistes", souligne-t-il.

Ne pas compter sur la CEDEAO

S'il salue les initiatives des membres de l'Alliance des États du Sahel (AES) pour rompre avec Kiev, Egountchi Behanzin ne se fait pas d'illusion sur la position de la CEDEAO.
"Que ce soit l'Union africaine ou la CEDEAO, il n'y a pas de communiqué de condamnation par rapport aux déclarations [ukrainiennes sur le soutien des terroristes-ndlr]. La CEDEAO ne fera rien, elle n'a jamais rien fait pour lutter contre le terrorisme. Ce n'est pas maintenant qu'elle fera quelque chose pour lutter ou condamner l'ingérence, le soutien au terrorisme de l'Ukraine. Le peuple africain ne doit plus rien attendre de ces organisations", tranche-t-il.
Pour dénoncer les actes de Kiev, Egountchi Behanzin compte plutôt mettre en place des actions de mobilisation et de protestation devant les représentations diplomatiques de l'"État terroriste d'Ukraine".
"Nous allons mettre en place des manifestations pour dénoncer ce soutien de l'État terroriste d'Ukraine aux terroristes au Sahel pour leur donner des avertissements. Dès l'instant où l'Ukraine a soutenu officiellement le terrorisme contre l'État malien, nous déclarons l'Ukraine comme un ennemi public numéro 1 du peuple africain", déclare-t-il.
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