Le Burkina apporte son soutien à ses ressortissants refoulés de Côte d'Ivoire

Préoccupé par le sort des Burkinabè refoulés de Côte d'Ivoire, le gouvernement du Burkina Faso a envoyé une délégation dans le sud-ouest du pays pour leur prêter assistance. Ouagadougou va enquêter pour connaître la raison du refoulement de ces 173 Burkinabés. Les relations entre les deux pays se sont détériorées ces dernières semaines.
Sputnik
Une délégation gouvernementale s'est rendue le 17 juillet à Niangoloko, dans le sud-ouest du Burkina Faso, pour apporter son soutien et du matériel aux 173 Burkinabés refoulés la veille de Côte d'Ivoire, relate l'Agence d'information du Burkina.
Selon AIB, ces personnes âgées de 4 mois à 75 ans sont logés au siège de l’Association Ton à Niangoloko, à la frontière Burkina-Côte d’Ivoire, ainsi que dans des tentes de la Croix-Rouge. Selon l'un des rapatriés cité par l'agence, ils vivaient à Ouangolodougou, en terre ivoirienne avec leurs troupeaux, avant d'être recensés et embarqués dans un véhicule pour le Burkina Faso sans explication. Ces Burkinabè sont tous d’ethnie peulh, précise AIB.
Leur refoulement n'avait pas été notifié, a déclaré aux journalistes Mahamadou Sana, ministre délégué burkinabè chargé de la Sécurité, qui fait partie de la délégation gouvernementale.
"Nous ignorons les intentions réelles ivoiriennes. Nous avons pris des dispositions de sûreté, pour investiguer et connaître l'élément déclencheur de ce refoulement. Nous avons pris des dispositions pour protéger, pour qu'ils séjournent en toute quiétude", a-t-il souligné.
Il a appelé les Burkinabè à construire le Burkina Faso en restant au pays.
"C’est l’occasion de dire à nos frères qui se sont établis dans des pays étrangers qu’il y a du travail au Burkina Faso. Qu’ils restent avec nous pour qu’on puisse construire le pays. L’instruction donnée par le chef de l’État est de faire le point individuel de toutes ces personnes qui sont arrivées pour apporter la réponse adéquate", a indiqué le ministre Somé, cité par AIB.
Le 11 juillet, le Président de la Transition Ibrahim Traoré avait accusé Abidjan d'abriter "un centre des opérations pour déstabiliser" le Burkina.
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