"Mon parcours personnel et ma motivation pour apprendre le russe ont commencé en 1987, lorsque j'ai reçu une bourse du gouvernement soviétique de l'époque", a raconté l'universitaire qui est aussi figure éminente dans le domaine de l'enseignement de la langue russe en Ouganda.
"L'environnement d'apprentissage propice m'a également motivé à apprendre la langue beaucoup plus rapidement. Après plus de deux décennies, j'ai visité la Russie à plusieurs reprises et croyez-moi, ce fut une expérience tellement agréable d'être de retour dans un pays qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui".
Le professeur Deogratias a souligné l'importance stratégique de l'apprentissage du russe dans un monde de plus en plus conscient des tendances néocoloniales.
"Les anciens États colonisés ont pris conscience du caractère exploiteur de leurs anciens maîtres, qui s'est poursuivi après l'indépendance", a-t-il expliqué.
"La vague [anti-française] actuelle en Afrique de l'Ouest en est un bon exemple. Les intérêts français sont remis en question et la nécessité de mettre fin aux tendances néocoloniales et d'adopter de nouvelles stratégies gagne du terrain."
Dans le même temps, a-t-il noté, "la Russie est considérée comme un sauveur à cet égard, et l'apprentissage de la langue est donc un avantage en soi pour les locuteurs non natifs".