Selon lui, le résultat n'a pas été à la hauteur des attentes: "L'armée a gardé sa posture défensive, ce qui a entraîné la destruction de beaucoup de camps, l'assassinat de beaucoup de militaires et de civils, des villages complètement pillés".
Cet échec a entraîné le mécontentement de la population qui a fini par demander aux autorités de mettre fin à cette présence inefficace, poursuit l'expert.
Une fois les "forces étrangères" parties, l'armée a pu "libérer des grandes villes, les localités qui étaient occupées jadis par la Minusma, des localités qui étaient sous le joug des terroristes et des indépendantistes", indique M.Traoré. Cette reconquête a été possible grâce au soutien de la Russie à travers la livraison d'équipements et la formation des militaires locaux, souligne-t-il.
Aujourd'hui, alors que le Mali, le Niger et le Burkina ont finalisé le texte établissant la Confédération de l’Alliance des États du Sahel, ils peuvent "former une armée commune" qui sera en capacité de "faire une synergie d'action" pour contrer la menace terroriste, conclut Seydou Oumar Traoré.