Les sanctions "imposées par les États-Unis pour des raisons politiques" compliquent le suivi technique des aéronefs et compromettent de ce fait la sécurité de nombreuses personnes, dont celle des responsables politiques, explique Karine Bechet-Golovko, docteur en droit et professeur invité à l'Université d'État de Moscou.
En plus de cet aspect, la disparition d'Ebrahim Raïssi "soulève la question de savoir si, en dehors des conditions météorologiques et peut-être d'un problème de statique technique de l'appareil, il n'y aurait pas eu une certaine aide des services [secrets] étrangers", ajoute-t-elle.
De plus, l’analyste s’interroge si l’Occident ne serait pas "en train de recourir à un système de terrorisme international" pour déstabiliser les pays "qui pourraient affaiblir la coalition atlantiste".
En effet, le Président iranien est "devenu l'une des figures du monde anti-globaliste […] qui se bat pour la défense des intérêts nationaux" et pour un monde multipolaire, rappelle l'universitaire.
La preuve: l'adhésion de Téhéran à l'Organisation de coopération de Shanghaï et les BRICS, deux groupes qui ne s'alignent pas sur la position de Washington, a fait valoir Mme Bechet-Golovko.
Le Président iranien Ebrahim Raïssi a perdu la vie dans un accident d'hélicoptère le 19 mai. Pour le moment, l'hypothèse d'un accident est privilégiée par Téhéran.