"Il y a la faim, la soif, les maladies, les bombardements et le risque de combats à grande échelle", avance auprès de Sputnik Ayoub Khader le secrétaire de la Communauté des organisations civiles soudanaises pour la région du Darfour.
Depuis plus d'un an, le pays vit un conflit militaire entre l’armée et les forces paramilitaires.
"Dans les régions, la véritable famine a commencé. Dans les villages de Serba et Morni, les gens mangent des feuilles d’arbre", se désole-t-il.
L'aide humanitaire qui arrive n'est parfois pas suffisante, déplore Adel Abdel Baki, chef de l’organisation.
À El Fasher, capitale du Darfour, "les gens ont peur de sortir, ils attendent juste de mourir", relate Nidal Mahdi, coordinateur des relations avec les médias de la même organisation. Il s’insurge: "Les médias internationaux et la communauté mondiale tout entière restent silencieux, comme si de rien n’était. L'Onu adopte des résolutions, mais elles ne sont pas mises en œuvre. C’est une tache honteuse sur l’histoire de l’humanité".