L'interdiction du GNL russe va impacter les Européens sans ébranler la Russie, estime un analyste

"Cela entraînera une augmentation des prix du gaz, de l'électricité, du chauffage en hiver et, d'une manière générale, cela va booster l'inflation", a déclaré à Sputnik Afrique un expert de l'Université des finances près le gouvernement russe.
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Or, l'Europe a échoué à maîtriser l'inflation qui bondit depuis 2022, a rappelé Igor Youchkov en commentant l'éventuelle instauration d'un embargo total sur le GNL russe dans le 14e train de sanctions à venir.
"Au niveau des consommateurs, des entreprises et des gens ordinaires, il y a une prise de conscience que les sanctions antirusses coûtent trop cher et ne rapportent rien, ne fonctionnent pas. La Russie ne change pas les objectifs et l'orientation de sa politique étrangère, alors qu'ils paient de plus en plus cher", explique l'universitaire.
L'analyste constate que les élites politiques européennes étaient plus indépendantes à l'époque de la guerre Froide et qu'elles avaient pu défendre leur droit d'acheter de l’énergie russe. Ces importations massives ont permis de construire la "prospérité européenne" dont l'avenir est remis en cause aujourd'hui.
Pour M.Youchkov, la "qualité des dirigeants politiques" se dégrade actuellement sur fond de "déchéance des élites politiques nationalistes" mises à l'écart par l'UE.
En outre, l'Europe n'a plus grand-chose à proposer au monde en matière de nouvelles idées et de main d'œuvre pas chère, fait remarquer l'expert.
"Tout ce qui reste aux Européens, ce sont les valeurs. Ils essaient donc de les offrir à tout le monde. Mais ces valeurs pénalisent fortement l'aspect économique", conclut-il.
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