Points clés de l'interview du chef de la diplomatie russe à Sputnik

Le ministre russe des Affaires étrangères s'est entretenu ce vendredi 19 avril avec Sputnik et deux autres radios, Komsomolskaïa Pravda et Govorit Moskva. La conversation a été menée par les rédacteurs en chef de ces médias, Margarita Simonian, Olesya Nosova (Komsomolskaïa Pravda) et Roman Babaïan (Govorit Moskva).
Sputnik
Voici l'essentiel des déclarations du chef de la diplomatie russe:

L'opération militaire spéciale

Pourquoi l’opération militaire spéciale est-elle devenue inévitable? Qu'y a-t-il à expliquer lorsque l'Occident a commencé à injecter des armes dans le régime nazi en Ukraine, qui était ouvertement hostile à la Russie.
Mousser de plus en plus le thème d'une défaite qu'il faut infliger à la Russie, mettre l'accent sur la signification existentielle d'une telle défaite pour l'avenir occidental ne reflète pas tellement une attitude belliqueuse mais plutôt l'agonie et l'hystérie de l'Occident.
La Russie est totalement convaincue de la nécessité de poursuivre aujourd’hui l'opération militaire spéciale en Ukraine.
La Russie se dit prête à négocier non pas "pour de beaux mots", mais il n'y a aucun sens de parler à Zelensky.
La Russie ne croit pas les autorités de Kiev.
Les garanties de la sécurité de l'Ukraine dans le traité d'Istanbul étaient extrêmement sérieuses. Ces garanties n'ont pas été étendues à la Crimée et au Donbass.
La Russie dispose d'informations indiquant que des instructeurs militaires français travaillent en Ukraine.
La Suisse est passée d'un pays neutre à un pays franchement hostile, et ne convient donc pas à la Russie en tant que plate-forme de négociations.
La Russie ne fera plus de pauses dans les hostilités en cas d'un début de négociations sur l'Ukraine.

L'Otan et la sécurité européenne

Blinken a déclaré qu'il ne peut y avoir d'engagement de non-expansion de l'OTAN.
On a dit à la Russie que les garanties juridiques de sécurité ne peuvent être obtenues qu'au sein de l'OTAN, bien qu'il ait été convenu qu'il n'y aurait pas d'hégémonie au sein de l'UE.
La Russie a proposé de se mettre d'accord sur la sécurité européenne de manière équitable en 2008-2009.
L'Occident montre clairement que ce sont les États-Unis qui sont à la tête et que tout le monde se plie à leurs ordres.
La Russie ne permettra pas que les frontières de l'Otan se rapprochent d'elle en Ukraine.
Nous préférons toujours les pourparlers aux bagarres et aux guerres.
Il n'y a aucun sens pour la Russie d'attaquer l'Otan.
L'Occident ne peut pas comprendre que la Russie n'aura aucune crainte si on la met dans une situation où l'on voudrait la vaincre et la détruire en tant qu'acteur global.
La Russie a voulu venir en Pologne et en Roumanie pour inspecter les bases de l'Otan équipées de missiles capables de transporter des armes nucléaires, en réponse à l'inspection des installations nucléaires russes.
La Russie n'a pas encore été invitée aux célébrations de l'anniversaire du Débarquement de Normandie.

Situation au Proche-Orient

La Russie a fait savoir à Israël par voie diplomatique que l'Iran ne souhaitait pas d'escalade.
L'envie et l'objectif d'Israël sont de détourner l'attention de la communauté internationale de ce qui se passe à Gaza pour la porter sur l'Iran en tant que menace nucléaire.
L'Iran ne possède pas d'armes nucléaires, c'est le constat de l'AIEA.

Les BRICS

Le principal défi pour les BRICS est d'assurer une adhésion progressive des nouveaux membres. Leur nombre a doublé.
La Russie, en tant que présidente du groupe en 2024, estime important d'élaborer des recommandations visant à créer des alternatives aux plateformes de paiement occidentales.
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