En effet, les terroristes ont "opéré sur d'autres théâtres de guerre" et "sont habitués à ce genre de combats tactiques", explique-t-il. Face à eux, l’armée régulière a parfois du mal à trouver des "ripostes adéquates".
La décision d’Assimi Goïta de créer la Force d’Intervention Rapide des Armées (FIRA) permettra d’"avoir des résultats satisfaisants sur le terrain", assure-t-il.
Les pays membres de l'AES ont une "volonté réelle d'en finir avec le terrorisme", souligne l'expert. Leurs efforts sont en train de porter des fruits, contrairement à ceux du G5 Sahel ou encore des contingents de l’Occident.
Le premier a subi un "échec patent" qui a "contribué à faire amplifier le phénomène du terrorisme", analyse le politologue.
Quant aux forces armées occidentales, la lutte contre le terrorisme n’était pas leur objectif, avance M.Namaiwa.
"Elles se sont livrées à d'autres activités, des manœuvres, des pillages, l'exploitation des ressources des pays du Sahel", insiste-t-il.
Les puissances étrangères avaient intérêt à ce que le phénomène du terrorisme perdure pour pouvoir vendre des armes aux pays africains, ajoute-t-il.
La "logique néocoloniale" a amené les peuples des différents pays du Sahel à "prendre [leurs] responsabilités", constate le consultant indépendant.
"Pour nous, il n'y a pas plus capables de défendre nos pays, de défendre l'intégrité territoriale des pays du Sahel, de faire la guerre convenablement, que les militaires à la tête de ces pays", conclut-il.