La Namibie peut rejoindre les dix plus grands producteurs de pétrole de l'OPEP si elle adhère à cette organisation. Toutefois pour l'instant, ce pays n'est pas encore une puissance pétrolière et on ne peut que faire des prévisions, ont déclaré à Sputnik deux économistes russes, commente les informations des médias sur l'éventuelle entrée de Windhoek à l'OPEP.
"À long terme, la Namibie pourrait rejoindre les cinq premiers pays producteurs de pétrole d'Afrique et produire plus de 500.000 barils par jour, mais cela ne compensera pas même la production ‘perdue’ de l'Angola", explique à Sputnik Evgenia Popova, consultante chez Implement.
L'Angola, qui produit actuellement 1-1,2 million de barils de pétrole par jour, a en effet tourné le dos au groupe en décembre, en raison de désaccord concernant les quotas de production.
En montant en puissance, la Namibie pourrait même représenter 1 à 1,5% de la production au sein de l'OPEP entre 2030 et 2035, devenant "l'un des dix plus grands producteurs du cartel", affirme pour sa part à Sputnik Alexeï Belogoriev de l’Institut de l’énergie et des finances.
Mais à court terme, un rapprochement avec le groupe serait à lire sous un angle plus politique.
"La production pétrolière à grande échelle en Namibie ne commencera que dans cinq ans, en 2029. D'ici là, la participation de la Namibie à tout accord avec l'OPEP ou l'OPEP+ est une question purement politique et en partie symbolique", souligne l'expert.