"Contrairement aux apparences, l'Europe est en réalité un assemblage de pays rivaux, qui essaient de prendre le leadership les uns sur les autres, dans une prolongation franche du grand jeu politique ayant présidé au déclenchement de la Première et de la Seconde Guerres mondiales", affirme à Radio Sputnik Afrique Jean-François Geneste, ex-directeur scientifique d’EADS/AIRBUS Groupe, actuellement PDG de World Advanced Research Project Agency (WARPA). Il a également enseigné en qualité de professeur d’innovation au Skolkovo Institute of Science and Technology, à Moscou.
Dans ce sens, selon lui, "l'Allemagne, tête de pont de la stratégie de domination américaine en Europe, a tout fait pour prendre le dessus sur les États membres de l’Union européenne, notamment la France dans le domaine énergétique, en mettant en branle une grande stratégie de sape méthodique du secteur nucléaire civil qui assurait à l’Hexagone une souveraineté et un avantage comparatif de compétitivité certain. Malgré un certain rétropédalage de Berlin sur cette question depuis le début de l’Opération spéciale russe en Ukraine et le sabotage des gazoducs Nord Stream I et II".
"Pour ce qui est du nucléaire civil, il n’y a rien d’étonnant que l’Allemagne ait essayé de passer devant la France par tous les moyens à sa disposition et les services français étaient bien au courant! Aussi, la question légitime qui se pose est de savoir pourquoi les gouvernements successifs français n'ont rien fait contre cela? Au contraire, ils ont tous chanter les vertus du couple franco-allemand à sens unique", note M.Geneste.
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