La Serbie en proie au cancer: 25 ans après les bombardements de l'Otan les cas ne cessent de croître

La mortalité due maux maladies oncologiques est toujours en augmentation en Serbie, après les frappes de l'Alliance nord-atlantique en 1999, a révélé à Sputnik la ministre de la Santé du pays.
Sputnik
"C'est un génocide, un écocide et une expérience cruelle sur nous, tous les taux d'incidence sont toujours à la hausse", a déclaré Danica Grujičić, spécialiste en oncologie.
Du fait que l'Alliance a visé des entreprises présentant un danger biologique et diverses industries nocives, "il y a eu une véritable catastrophe écologique dont les conséquences se font encore sentir aujourd'hui", ajoute-t-elle.
Alors que Londres évoque la livraison de munitions à l'uranium appauvri à l'Ukraine, la ministre alerte sur leur danger:
"Il est extrêmement irresponsable de la part des fabricants de ces obus de dire qu'ils ne sont pas cancérigènes, qu'ils sont très dangereux, leurs traces resteront. Or, la demi-vie de l'uranium appauvri est de 4,5 milliards d'années", avance-t-elle en rappelant que la Yougoslavie avait fait l'objet de telles frappes menées par l'Otan.
En 2020, la Serbie a enregistré le taux de mortalité le plus fort de l'Europe avec 150,6 morts pour 100.000 habitants, alors que la moyenne européenne était à 108,7. Ce chiffre ne s'explique pas par un diagnostic tardif ou une prise en charge inappropriée, mais par le fait que les tumeurs sont plus agressives, souligne la haute responsable.
Discuter