Envoyer des troupes françaises en Ukraine serait comme si l'Otan était "un chien urinant à Odessa pour marquer son territoire", a déclaré à Sputnik Mark Sleboda, analyste des relations internationales et de la sécurité.
Le Président français a tout d'un "caniche" au service de l'Alliance Atlantique. Il "a tort.
"L'armée française n'est clairement pas prête pour ça. Dans le cadre d'un conflit de haute intensité, la France dispose de suffisamment d’obus d’artillerie pour quatre jours de conflit avec la Russie. Quatre jours", souligne-t-il.
Paris est conscient de cette faiblesse et jouerait plutôt la stratégie du "fil déclencheur", espérant un soutien plus ample des Occidentaux si des soldats français étaient tués.
"Bien sûr, avec la mort de soldats de l’Otan officiellement en uniforme en Ukraine, cela nous amènerait à un tout autre niveau" prévient Mark Sleboda.
L'Otan appliquera-t-elle l'article 5?
Il est probable que les Français pensent que la Russie ne tirera pas sur ces troupes françaises, parce qu'elles sont en uniforme, de peur de frapper un membre de l'Otan. L'article 5 de l'Otan prévoit une assistance mutuelle des États membres en cas d'agression.
"Mais bien entendu, l'article 5 de l'Otan ne s'appliquerait pas" si des Français en uniforme étaient tués en Ukraine, estime le spécialiste.
Ce 19 mars, le chef du Service russe de renseignement extérieur (SVR) Serguei Narychkine avait affirmé que la France pourrait envoyer un premier contingent de 2.000 hommes en Ukraine. Une assertion réfutée par le ministère français des Armées.
Le chef d'état-major de l'Armée de terre française, Pierre Schill, a néanmoins précisé que les forces se tenaient prêtes "aux engagements les plus durs", ajoutant que le pays pourrait mobiliser un contingent de 20.000 soldats dans les 30 jours. La Russie quant à elle compterait plus de 600.000 soldats déployés dans la zone de l’opération spéciale, selon des analyses russes et occidentales.