La RDC songe à quitter l’Organisation internationale de la Francophonie

L'apathie de l’Organisation internationale de la Francophonie sur l'embrasement dans l'Est de la RDC indigne les autorités, qui songent à quitter l'organisation, a déclaré le ministre congolais de la Communication, Patrick Muyaya Katembwe.
Sputnik
Nouveau revers en perspective pour la France. Les autorités sont lassées de l'attitude ambiguë de l’Organisation internationale de la Francophonie sur les conflits avec les groupes armés, a déclaré à Bénin WebTV le ministre congolais de la Communication, Patrick Muyaya Katembwe.
"Nous constatons que la Francophonie ne nous soutient pas dans le conflit dans l’Est de la RDC. Elle ne se prononce pas clairement sur les tueries. Nous sommes touchés par les crimes de l’Est. Nous allons évaluer notre appartenance à la Francophonie, et à l’issue de cette évaluation, des décisions seront prises. L’option de quitter la Francophonie n’est pas à exclure", a-t-il averti.
La RDC a déjà boycotté la Journée internationale de la Francophonie, célébrée le 20 mars.
Le pays est en proie à une grave montée des tensions, alors que les rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars) s'accentuent dans le Nord-Kivu. La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a décidé d'un déploiement de forces pour épauler Kinshasa. L'Afrique du Sud, la Tanzanie et le Malawi ont envoyé des militaires.
La France a quant à elle subi plusieurs revers en Afrique ces derniers mois, qui ont entraîné le retrait de ses contingents armés au Mali, au Niger ou en Centrafrique.
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