Il n'y a aucun doute de la part de l'Occident sur la popularité de Vladimir Poutine mais il le diabolise et tente de remettre en question sa victoire, estime-t-il. Or, les résultats du vote répondent ainsi à la critique occidentale qui vise le système électoral et politique russe, diffusée dans le cadre de la guerre de l'information, a ajouté l'historien.
"Lorsque vous attaquez le Président Poutine, vous attaquez évidemment la Fédération de Russie, vous attaquez la population russe. Je pense que [la présidentielle] c'était la façon pour le peuple russe de dire à l'Otan, aux États-Unis et à l'Union européenne que ce n’est pas tout à fait le cas. Et qu'il ne soutient pas leur point de vue sur le Président Poutine."
Lors du cinquième mandat de Vladimir Poutine, "il n'y a pas d'autre issue pour la Russie que d'accroître sa présence dans ces pays du Sud", a encore estimé M. Pitillo.
Différence d'attitudes
À titre de comparaison, l'expert a cité la position occidentale par rapport à l'annulation des élections en Ukraine, déterminée par l'actuel Président Volodymyr Zelensky.
"Regardez une chose curieuse: le Président Zelensky a annulé les élections en Ukraine et a interdit tous les partis, mouvements et syndicats de gauche. Il n'y a eu aucune note à ce sujet. Maintenant, pour le Président Poutine, ils prétendent que les élections ont été truquées, que l'élection a été truquée, que l'élection n'est pas fondée sur la vérité. Autrement dit, ils s'attendaient à cette défaite depuis longtemps", analyse-t-il.