Les sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO) contre les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) étaient le fruit des pressions françaises et de la peur de nouveaux coups d'État, a expliqué à Sputnik Afrique l'homme d'affaires Idrissa Ouedraogo. Il est logique qu'elles aient été levées.
"La CÉDÉAO ne pouvait que changer de posture, parce que les sanctions ont eu un effet contraire à celui escompté. Au lieu de faire reculer les dirigeant de l'Alliance des États du Sahel, ces sanctions ont plutôt transformé ces dirigeants en héros, à partir du moment où ils ont su surmonter toutes les difficultés engendrées par les restrictions", a-t-il expliqué.
Les sanctions ne faisaient d'ailleurs pas l'objet d'un consensus au sein de l'organisation, souligne-t-il. Les opinions africaines ont aussi très mal acceptées que la CÉDÉAO punisse ainsi ses propres membres.
"Les populations africaines n'ont pas vraiment digéré cette décision. Les sanctions étaient impopulaires, ce qui a rendu impopulaires ceux qui les ont prises", affirme Idrissa Ouedraogo.
Levée des sanctions
Ce 25 février, la CÉDÉAO avait annoncé dans un communiqué "lever les sanctions financières et économiques à l’encontre de la République de Guinée" et "lever les restrictions sur le recrutement des citoyens de la République du Mali pour des postes au sein des institutions de la CÉDÉAO".
Certaines sanctions contre le Niger ont également été levées avec effet immédiat, alors que la CÉDÉAO avait un temps envisagé une opération militaire après le changement de pouvoir en juillet.