Le Burkina a pris un nouveau départ en quittant la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), ce qui permettra de créer un environnement favorable aux affaires et encouragera la croissance, a assuré Apolinaire Kyelem de Tambèla, Premier ministre burkinabè, lors d'une rencontre avec des acteurs du secteur privé à Ouagadougou.
"Le retrait de la CÉDÉAO va nous permettre de nous réorganiser en fonction de nos intérêts et de signer des accords bilatéraux avec ceux qui le voudront, dans divers domaines en fonction des intérêts réciproques. Et de manière indépendante sans l’immixtion d’une quelconque puissance que ce soit", a-t-il expliqué.
Le retrait est synonyme de retour à la souveraineté, mais il n'est cependant dirigé contre personne en particulier et donnera plus de liberté au pays pour nouer de nouveaux partenariats, y compris entre pays africains, a-t-il ajouté.
"Rien n’empêche donc, de renouveler ou d’adapter en cas de besoin nos relations avec chaque Etat membre de la CÉDÉAO. Mais plus jamais, personne ne pourra encore […] nous imposer ou nous faire subir quoi que ce soit", a ainsi souligné le Premier ministre.
Le Burkina Faso avait annoncé son retrait de la CÉDÉAO fin janvier, en compagnie du Niger et du Mali. Les trois pays entendent désormais privilégier leur collaboration au sein de l'Alliances des États du Sahel.