Plusieurs dizaines de personnes ont protesté ce lundi 12 février devant l’ambassade des États-Unis à Kinshasa, appelant les diplomates à plier bagage, relatent les médias.
Les protestataires critiquent l'inaction occidentale et celle de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) devant les exactions des rebelles du M23 (mouvement du 23 Mars), dans l’est du pays.
Les écoles consulaires française, américaine et belge ont dû fermer leurs portes.
Les autorités de la RDC ont renforcé les mesures de sécurité dans la capitale, selon la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA).
La police a dispersé les manifestants en faisant usage de gaz lacrymogène devant l’ambassade britannique.
Un convoi de la MONUSCO a encore été la cible des jeunes en colère à Saké, à une vingtaine de kilomètres de Goma.
Un week-end de manifestations
Les ambassades occidentales et installations de l’Onu sont cibles de manifestations depuis plusieurs jours contre un supposé soutien à la rébellion du M23.
Samedi, une centaine de manifestants se sont rassemblés devant les ambassades des États-Unis, de Chine et du Portugal, non loin du quartier général de la MONUSCO. Plusieurs véhicules de l’Onu ont été incendiés.
La MONUSCO avait annoncé qu'elle quitterait le pays en novembre, face à la grogne de la population et aux demandes de retrait du Président Félix Tshisekedi. La mission n'a "pas réussi à faire face aux insurrections et aux conflits armés", avait déclaré le chef d’État à l'Assemblée générale de l’Onu.